Maman au bord de la dépression, le terrible two l'impact beaucoup

Quand les “non”, les cris, les demandes à répétition, les négociations pour s’habiller et les couchers qui n’en finissent pas s’enchaînent, on peut se sentir à bout. Et quand on ajoute le travail, la maison, et cette pression de “bien faire” dans l’éducation, la charge mentale explose. Ici, on vous parle sans jugement : comment prendre soin de vous, simplifier le quotidien et retisser du calme avec quelques repères Montessori (quand on se demande quoi faire pendant le terrible two) pour tenir aujourd’hui et mieux respirer demain.

D’abord, on mets des mots sur ce que vous traversez

Il y a des soirées où l’on se surprend à pleurer dans la salle de bain parce qu’on n’a plus d’énergie pour une négociation de plus. Ce que vous ressentez n’est pas un “échec éducatif” : c’est souvent l’épuisement parental — un corps fatigué, un cerveau saturé, une patience qui fond. Vous avez le droit de lever le pied, de demander du relais, de faire simple quelques jours. Si, malgré ces ajustements, vous vous sentez plombée la plupart du temps, que tout vous coûte et que la joie s’éteint, c’est peut-être plus qu’un passage à vide. Si cela dure plusieurs semaines, parlez-en à un professionnel de santé : se faire aider, c’est protéger votre famille — et vous.

Mini-soins réalistes pour mamans débordées

Inutile de viser le week-end spa : l’idée est de glisser dans votre vraie vie de petites micro-recharges régulières qui remplissent doucement votre réservoir :

  • Un appel à une amie pendant une balade de 10 minutes.
  • Deux dîners “ultra simples” par semaine : pâtes + jambon / omelette + compote. Manger suffisamment et sereinement vaut mieux qu’un repas “parfait” arraché dans la tension.
  • Se coucher un peu plus tôt deux soirs d’affilée (sans écran… pour vous) : les écrans retardent l’endormissement et grignotent votre patience pour le lendemain ; 30 minutes de sommeil en plus changent souvent la journée.
  • Une sortie courte en couple, même si la soirée sera “sportive” pour la baby-sitter. Elle en supportera une ; vous, vous en avez géré cent.

Rappel doux : on n’éduque pas depuis un réservoir vide. Prendre soin de vous n’est pas “du luxe”, c’est nécessaire.

Simplifier le quotidien avec des repères Montessori

L’approche Montessori n’est pas magique, elle est pragmatique : on prépare l’environnement pour éviter les luttes de pouvoir.

Routines visuelles : un petit déroulé “s’habiller → petit-déj → se laver les mains → chaussures”. On montre l’étape suivante, on matérialise l’avancement (case cochée, image masquée). Au lieu d’aligner les ordres, on laisse l’enfant se guider grâce au support : il voit l’étape suivante et avance presque en autopilotage.

Choix limités : deux options compatibles avec la règle : “Tu mets le pantalon rouge ou bleu ?” L’enfant décide dans le cadre… et l’opposition baisse.

Gestes lents, peu de mots : “On met le manteau.” puis on montre. Le trop-plein de consignes met le feu aux poudres.

Ambiance du soir : baisser la lumière, jeux calmes, histoire douce. Lancer le sas de transition 45–60 minutes avant le coucher permet au corps de ralentir.

Astuces Mioveli, à glisser si besoin : une affiche de routines simple, une horloge 24 h pour repérer “ce qui vient après”, un petit panier d’apaisement (sablier, bouteille calme). Discret mais efficace.

Se faire aider n’est pas un échec

Être un parent solide ne veut pas dire tout faire seul : demander du relais protège votre équilibre et la relation avec votre enfant. Une soirée de respiration peut changer la semaine entière.
Et si les symptômes dépressifs s’installent, consultez : médecin traitant, sage-femme, psychologue. Il existe des ressources locales et en ligne. Vous avez le droit d’être soutenue.

Deux gestes côté enfant qui apaisent (et vous économisent)

Un cadre court et constant, c’est une règle simple, toujours formulée pareil, surtout quand ça dérape : « Ici, on protège les corps » ; « La nourriture reste sur la table ». On stoppe le geste, on dit la règle en une phrase, puis on propose deux options qui respectent la règle. Même mots, même ton, à chaque fois : la prévisibilité apaise.

Prévenir plutôt que guérir : annoncer les transitions (« Dans 2 minutes, on range, puis on met les chaussures »), utiliser un minuteur (visuel ou sonore), préparer la chambre (rangée, lumière douce).

Ce que vous devez retenir

  • Votre bien-être est un pilier de l’équilibre familial : on remplit le réservoir avant de repartir au front.
  • Misez sur des micro-recharges régulières, pas sur une grande pause hypothétique.
  • Simplifier les fins de journée (lumière plus douce, activités calmes, attentes claires) + routines + choix limités = moins de conflits, plus d’oxygène.
  • Demander de l’aide est un acte de soin, pas une faiblesse.

Questions fréquentes des parents

Et si je culpabilise de confier mon enfant pour souffler ?

Se reposer, c’est protéger la relation. Une soirée de relais évite dix soirs de cris. Votre enfant gagne une maman plus disponible le lendemain.

Comment rendre nos soirées moins explosives sans tout révolutionner ?

Baissez les stimuli (lumière/son), annoncez une pré-alarme (minuteur/sablier), proposez un choix à chaque étape. Trois petits leviers, gros effets.

Les dîners « basiques », c’est vraiment ok ?

Oui. Mieux vaut simple et serein que “parfait” et explosif. Vous n’avez pas des batteries illimitées : gardez votre énergie pour les moments clés (rituel du soir, câlins, histoire).

Je ne sais pas si c’est « juste » la fatigue ou une dépression ?

Demandez-vous depuis quand ça dure et à quel point cela pèse : si pendant 2–3 semaines presque chaque jour vous vous sentez sans élan, irritable, que le sommeil/l’appétit se déréglent et que le plaisir disparaît, prenez rendez-vous (médecin/psychologue). Mettre des mots et être accompagnée allège souvent très vite.

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Publié par

Sabrina