Terrible Two : que faire lorsque votre enfant fait des crises ? Voici nos solutions pour l’apaiser
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Bébé (0-3 ans)
Le sommaire
Crises de colère, caprices, pleurs à répétition… Votre enfant traverse une tempête émotionnelle. Et vous aussi, parfois. Comment réagir sans crier ? Comment apaiser sans céder à tout ? Comment l’aider à gérer ses émotions… quand nous-mêmes, on perd patience ?
Cette phase d’opposition — ce terrible two — met souvent les nerfs des parents à rude épreuve. Mais derrière les cris et les frustrations se cachent des besoins, des émotions, et une construction affective en pleine ébullition.
Pas de recette miracle. Mais des pistes concrètes, inspirées de la parentalité positive, de la pédagogie Montessori, et des travaux d’expertes comme Filliozat et Guéguen, pour accompagner avec plus de calme, de conscience, et de bienveillance.
Comprendre ce qui déclenche une crise
Identifier la raison pour laquelle votre enfant est submergé
Vous lui demandez de venir mettre ses chaussures. Il hurle, tape, s’effondre. Pourtant, il aime sortir d’habitude. Et si ce n’était pas une opposition, mais simplement qu’il n’était pas prêt à interrompre son jeu ? Ou qu’il voulait choisir ses chaussures lui-même ?
Avant de penser qu’il s’agit d’un comportement volontaire ou d’opposition, on peut choisir un autre regard : celui qui cherche à comprendre. Une crise n’est pas une provocation, c’est souvent un symptôme, un signal, un moyen – maladroit, certes – pour dire que quelque chose ne va pas.
Comme le rappelle Filliozat dans son livre J’ai tout essayé :
Quand les feuilles de votre ficus jaunissent et tombent, vous n’imaginez pas que la plante le fait exprès pour vous faire marcher ou cherche à vous faire passer pour une mauvaise jardinière. Vous interprétez « l’attitude » de la plante comme un message : trop ou pas assez d’eau, de lumière, d’engrais… Carence ou excès, vous cherchez à comprendre ce qu’il se passe. Un enfant, c’est (nettement) plus complexe qu’une plante verte mais pas plus compliqué.
Isabelle Filliozat
J’ai tout essayÉ !
Les enfants vivent des émotions puissantes, qu’ils ne savent pas encore gérer. Même pour les enfants qui parlent bien, exprimer ses émotions ce n’est pas chose facile. Ça ne l’est toujours pas pour nous, adultes, d’ailleurs.
Parmi les causes les plus fréquentes, on retrouve des besoins simples. Ce sont souvent ces petits détails du quotidien, quand ils s’accumulent, qui font basculer vers la crise. Et si vous vous interrogez sur un décalage plus global, il est utile de différencier terrible two et autisme pour ne pas confondre les enjeux.
Répondre à un besoin primaire
Cela semble évident, et pourtant… bon nombre de ce qu’on qualifie un peu vite de « caprices » sont en réalité des signaux envoyés par nos tout-petits pour dire : « J’ai besoin de quelque chose. » Et souvent, ce sont des besoins très simples.
Vous êtes au parc, il commence à râler, refuse tout. Puis vous réalisez qu’il n’a rien bu depuis un moment ou qu’il a terriblement chaud sous sa doudoune.
Avoir faim, avoir soif, avoir trop chaud ou trop froid ou encore être fatigué… des sensations que nous, adultes, savons identifier et verbaliser. Mais pour un jeune enfant, tout se mélange. Une sensation désagréable peut suffire à faire tout basculer.
C’est là que notre empathie entre en jeu. Prévoir une gourde, une collation, une tenue adaptée avec un gilet qu’il peut enlever ou remettre facilement, anticiper les transitions… ce sont de petits gestes qui font une grande différence.
Avant de penser qu’il s’agit d’un débordement émotionnel incontrôlable, on peut simplement se poser la question : est-ce qu’il n’essaie pas de nous dire quelque chose, à sa manière ?
Ne pas négliger le sommeil
Le sommeil est l’un des besoins les plus essentiels, et pourtant, il est souvent mal considéré. Un enfant de 2 ans a besoin en moyenne entre 11 à 14 heures de sommeil réparties sur 24h. Cela inclut une sieste d’1 à 2h en journée et 10 à 12h de sommeil la nuit. Bien sur chaque enfant est différent, il s’agit là de repères, pas de standards absolus.
L’important, c’est de respecter son rythme et s’adapter : une sortie au zoo empêche la sieste de l’après-midi, et votre enfant pique une crise parce qu’il veut une glace, puis hurle parce qu’il veut retourner voir les girafes à l’autre bout du parc. Accepter que votre enfant risque d’être plus sensible, plus irritable. On peut alors prévoir la poussette, emporter le doudou, une tétine, une peluche toute douce ou une bouteille sensorielle pour l’aider à se calmer.
Quant au rituel du soir, il est précieux pour que votre enfant anticipe le moment du coucher. Chez Mioveli, on propose une fiche « routine du matin et du soir » : votre enfant y coche les étapes, s’implique, et se repère. Il devient acteur du coucher, ce fameux « tunnel » qu’on appréhende parfois. Et on le rappelle : tous les enfants n’ont pas besoin d’être couchés à 20h. Le respect du rythme passe avant tout. Quand les nuits deviennent un casse-tête, comprendre le terrible two et le sommeil aide à ajuster les routines sans pression.
Offrir un cadre rassurant pour limiter les débordements
Offrir un environnement structuré et ordonné
Maria Montessori avait déjà identifié cette période faite de pleurs, de colère, d’agressivité, bien avant que les neurosciences ne confirment ses observations. Sa réponse ? Proposer un environnement structuré, ordonné, pensé à la hauteur de votre enfant.
On connaît bien ces matins-là : tout le monde s’agite à la maison. On prépare les sacs, on s’habille. Votre enfant sent que quelque chose se passe… mais il ne peut rien faire. Ses affaires sont en hauteur, il n’a pas accès à sa veste ni à ses chaussures, il ne voit pas son reflet dans le miroir. Puis, au moment où tout est prêt, vous vous tournez vers lui pour l’habiller à sa place, rapidement, parce qu’il faut partir. Et là, c’est la crise. Parce qu’il aurait voulu faire comme vous, être acteur, participer et pas seulement de subir.
Un cadre préparé, pensé à la hauteur de l’enfant permet de soutenir le développement de votre enfant, de canaliser son énergie. C’est en agissant librement dans un cadre clair qu’il construit peu à peu son autonomie, sa concentration… et sa stabilité émotionnelle.
Chez Mioveli, nous proposons justement :
des cadres d’habillage qui permettent à votre enfant de s’exercer aux gestes du quotidien sans la pression du temps ni le stress de devoir y arriver « pour de vrai », comme le matin quand il faut vite fermer sa fermeture avant de partir ;
des plateaux de verser parce que verser de l’eau sans renverser lui permet de s’exercer à se servir seul et ainsi répondre à un besoin primaire en toute autonomie ;
le plateau nettoyer les vitres ou le plateau s’occuper d’une plante/fleur : donnent une vraie responsabilité, développent la motricité fine et renforcent la confiance en soi en voyant qu’il peut agir concrètement sur son environnement
Ces activités simples, issues de la pédagogie Montessori, permettent de canaliser l’agitation typique du terrible two, tout en apaisant votre enfant par la concentration et le sentiment d’utilité.
Plutôt que d’interdire, on canalise. Plutôt que de punir, on propose un cadre. Et c’est là que s’installe la discipline intérieure. À ce titre, la punition pendant le terrible two n’est pas un passage obligé : on privilégie des limites claires, cohérentes et réparatrices.
L’aider à se repérer dans la journée
Imaginez : vous êtes à la maison, en pyjama, vous ne savez pas quelle heure il est, quel temps il fait dehors, et sans explication, on vous dit de vous habillez, on vous impose des bottes lourdes et fourrées et de partir. Vous ne savez pas où vous allez, ni pourquoi. C’est déstabilisant, non ?
Votre enfant vit ça quotidiennement. Il ne connaît pas la notion d’heure, il ne sait pas où il va, ni avec qui. Il ne sait pas non plus s’il va dans un environnement calme ou sur-stimulant (crèche, parc, magasin, zoo, etc.).
C’est pourquoi le respect d’une routine stable est l’un de vos meilleurs alliés. Chez Mioveli, on a conçu :
un semainier magnétique : pour aider votre enfant à visualiser où il va passer sa journée, et avec qui. C’est un repère concret qui sécurise, notamment au moment des séparations (crèche, nounou, etc.) ;
une poutre du temps : pour l’aider à se situer dans l’année. Même s’il n’en a pas encore conscience de façon abstraite, il peut repérer visuellement les événements importants à venir comme son anniversaire, la rentrée ou Noël ;
une horloge visuelle : sans introduire la notion d’heure, elle illustre les 24h d’une journée avec les grandes étapes (repas, sieste, bain, rituels du matin et du soir), permettant à votre enfant de comprendre et d’anticiper le déroulement de la journée ;
une fiche pour savoir comment s’habiller : elle aide votre enfant à identifier la météo du jour et à choisir ses vêtements en fonction, ce qui lui donne le sentiment d’autonomie et de compétence dès le matin.
Ces supports permettent à votre enfant de se projeter, d’anticiper, et de comprendre ce qu’on attend de lui. Mais surtout, ils nous rappellent que pour nos enfants, chaque transition, chaque départ, chaque changement est un monde en soi. Toutes ces situations du quotidien sont des terrains minés sur lesquels on marche sans s’en rendre compte, la tête pleine de listes, la montre à la main. Avec notre regard d’adulte et la pression du temps, on oublie parfois combien l’inconnu peut être insécurisant pour un tout-petit.
Accepter le compromis / le laisser choisir
Dans cette vague de colères, de crises, de caprices… toutes les oppositions ne méritent pas un rapport de force. Ce n’est pas une bataille. On peut décider que ce t-shirt rouge qu’il insiste pour porter aujourd’hui… eh bien ce sera le rouge. Même si on avait sorti le bleu.
Lui proposer un choix, c’est lui redonner du pouvoir dans un cadre maîtrisé. “Tu veux mettre le t-shirt maintenant ou après le petit-déjeuner ?”
On verbalise, on accompagne, on propose des options. Et parfois, on lâche un peu de lest. Parce qu’il n’y a pas d’enjeu réel à porter une chaussette jaune et une verte. Et que ce petit choix pour lui, c’est une grande victoire intérieure. Cela renforce son sentiment d’exister, d’être écouté. Et dans une phase où tout semble lui échapper, c’est précieux.
Accompagner votre enfant dans la gestion de ses émotions
Donner accès à des outils retour au calme
Aider votre enfant à s’apaiser, à gérer ses émotions quand il fait une crise de nerfs ce n’est pas céder aux caprices. C’est être un guide pendant ses tempêtes émotionnelles.
Il s’effondre sur le carrelage de la cuisine, en hurlant, parce que vous avez ouvert la compote alors qu’il voulait le faire. Vous tentez de lui parler, il hurle plus fort. Vous ne comprenez plus rien, il est inconsolable. Vous avez l’impression qu’il souffre pour une “broutille” — et pourtant, pour lui, c’est une montagne. Un trop-plein qui déborde, un cerveau encore immature qui n’arrive plus à gérer.
Dans ces moments-là, on peut lui tendre une boîte retour au calme – comme celle de Nandy @lestizateliersmontessori – et qui peut contenir :
un pop-it,
une plume,
des imagiers émotions,
un livre qui traite des émotions,
une peluche toute douce,
une bouteille sensorielle.
Ces petits objets n’ont l’air de rien, mais ils peuvent faire beaucoup : ils offrent un espace de pause, une échappatoire douce pour reprendre le contrôle. Votre enfant apprend à nommer ses émotions, à reconnaître ce qui se passe dans son corps, et à choisir ce qui l’aide vraiment à retrouver son calme. Vous pouvez également en tant que parent vous appuyer sur des livres bienveillants sur le terrible two qui aident vraiment pendant cette phase et proposent des pistes concrètes.
L’ocytocine : la force du lien et de l’attachement
Un câlin peut tout changer. L’ocytocine — l’hormone du lien — est sécrétée lors du contact physique. Elle aide à l’apaisement, à créer une sensation de sécurité, particulièrement lorsqu’un enfant fait une colère.
Il s’effondre parce que son copain a refusé de lui prêter un jouet. Il crie, tape du pied, se jette au sol en hurlant. Vous arrivez, démuni, ne sachant même pas ce qui a déclenché ce chaos. Et pourtant, dans cette détresse, ce qu’il cherche parfois, c’est simplement un contact. Une main sur l’épaule. Un câlin. Un refuge pour déposer ce trop-plein.
Mais… tous les enfants ne sont pas réceptifs à un câlin pendant une crise : vous vous approchez, vous ouvrez les bras pour lui proposer un câlin. Mais il hurle plus fort, se débat, vous repousse.. Car certains ont besoin d’espace ou sont tellement sensibles au toucher que cela les agite encore plus.
C’est là qu’intervient la notion d’attachement. Ce lien de confiance tissé jour après jour, même sans mots, même à distance. Un enfant qui sent qu’on est là, même sans le prendre dans les bras, même sans parler, se construit plus sereinement.
Parce que parfois, le simple fait d’être là, calme, posé, ancré… suffit déjà à apaiser.
Diversion (à petite dose)
On ne veut pas fuir l’émotion, mais parfois, dans certaines situations — en public, sous le regard appuyé des autres — une diversion bien pensée peut être notre meilleure alliée. C’est parfois plus confortable pour le parent que d’entrer dans un bras de fer où la pression sociale viendrait faire vaciller la bienveillance.
Proposer une action, une nouvelle activité, détourne l’énergie accumulée vers autre chose : lui demander de réunir tous les jouets de sable dans le sac avant qu’on ait compté jusqu’à 20 pour quitter le parc en douceur, ou lui proposer de verser la farine après avoir cassé les œufs, alors qu’il voulait justement faire cette étape-là.
Ce n’est pas fuir, c’est rediriger pour mieux gérer la frustration, mieux gérer la colère, et lui permettre de reprendre le contrôle autrement.
Proposer à manger ? Pourquoi pas. Mais attention à ne pas créer une habitude de compensation. Si on propose systématiquement un bonbon pour “faire passer” une frustration, on installe une mauvaise association. Le sucre apaise vite… mais la crise peut revenir de plus belle.
Activités de décharge
Certains moments clés de la journée sont propices aux crises de nerfs. La journée à la crèche a été remplie de frustrations : un copain qui passe devant au toboggan, un jouet qu’on voulait mais qu’on n’a pas eu, une activité qui s’arrête trop vite… Et pourtant, au moment de la transmission, tout semble aller. Aucun mot plus haut que l’autre, un sourire, un câlin. Il a gardé le contrôle, contenu, encaissé. Jusqu’au retour à la maison.
C’est là que tout explose. Et ce n’est pas un hasard. Il vous fait confiance pour lâcher prise. Vous êtes son espace de sécurité. Là où il peut enfin relâcher la pression accumulée. Là où il peut déposer tout ce qu’il a contenu ailleurs.
Et si on anticipait ces décharges ? En proposant un cadre, un moment où nous, parents, sommes prêts à accueillir. Une bataille d’oreillers qui mêle rires, contact et force. Une session de chatouilles à en perdre le souffle. Un moment de connexion physique, joyeux, vivant, qui permet à votre enfant de sortir cette énergie stockée sans passer par la crise.
Mieux vaut une décharge encadrée qu’un trop-plein qui explose dans le couloir en enlevant les chaussures. Et surtout : mieux vaut une décharge quand nous, parents, sommes prêts à l’accueillir.
Garder son calme
Chez Mioveli, on le sait : rester calme face à un enfant en pleine tempête émotionnelle, c’est sans doute l’un des plus grands défis de la parentalité. Et pourtant, c’est aussi l’un des plus puissants leviers.
Maria Montessori le disait avec justesse :
Le péché capital qui nous empêche de comprendre l’enfant, c’est la colère.
Maria Montessori
L’enfant
Dans ces moments où tout monte — les cris, les tensions, votre propre fatigue — prendre une grande inspiration peut tout changer. Ce n’est pas magique. Mais c’est le premier pas pour ne pas ajouter du chaos au chaos.
La respiration devient alors un réflexe simple mais profond : une pause pour se rappeler que ce n’est pas une attaque personnelle. Ce n’est pas contre vous. Ce sont les signes d’un cerveau en construction, d’un enfant qui traverse une émotion trop grande pour lui.
Garder son calme, ce n’est pas tout accepter. Ce n’est pas s’effacer. C’est poser une limite sans perdre pied. C’est vous offrir un espace pour ne pas exploser. C’est offrir à votre enfant un adulte régulé — ce dont il a justement besoin pour s’apaiser.
Parce qu’avant la communication non violente… il y a le calme. Et ce calme commence par vous.
Valider les émotions… et poser un cadre clair
Il mord son copain, en pleine fête d’anniversaire, sans prévenir. Tout le monde s’amuse, et soudain c’est le drame. Vous ne comprenez pas, vous êtes choqué. Ce n’est pas évident, dans ces moments, d’accueillir l’émotion…
Mais accueillir une émotion, ce n’est pas la laisser tout envahir. C’est reconnaître ce que vit votre enfant tout en l’aidant à trouver ses propres limites. Trop souvent, on pense que valider une émotion revient à tout autoriser. Mais c’est faux.
On peut dire : “Tu as le droit d’être en colère, mais tu ne peux pas mordre, tu ne peux pas faire mal aux autres” Cette posture mêle fermeté et bienveillance. On montre à votre enfant que toutes les émotions sont acceptables, mais que tous les comportements ne le sont pas.
C’est un équilibre subtil : faire comprendre à votre enfant qu’on accueille ce qu’il ressent, tout en posant des bornes claires pour l’aider à s’y retrouver. C’est justement ce cadre, posé avec calme et cohérence, qui l’aide à grandir en sécurité.
Le cadre est sécurisant : ce sont nos “non” clairs qui protègent votre enfant… pas nos cris.
Prévenir plutôt que guérir
Les crises les plus explosives ? Il arrive qu’elles auraient pu être évitées… si on avait su lire les signes avant. Apprendre à observer son enfant, à sentir qu’il “monte”, prévenir les transitions difficiles, éviter les stimulations superflues quand il est déjà fatigué : c’est tout un art. Mais c’est redoutablement efficace.
Il joue tranquillement dans sa chambre. Vous ouvrez la porte et dites : « On y va ! » Il se met à hurler, à frapper, à jeter ce qu’il a sous la main. Vous ne comprenez pas : tout allait bien. Mais la transition a été trop brusque. Il n’était pas prêt. Lui laisser finir ce qu’il fait, prévenir quelques minutes avant, ou proposer un petit rituel de transition, peut suffire à éviter la crise.
C’est aussi une posture d’écoute active : remarquer qu’il se tortille, qu’il se crispe, qu’il répète “non” plus fort que d’habitude… Tous ces petits signaux sont des appels, des occasions de désamorcer la crise avant qu’elle n’éclate. Cela demande du temps, de la présence, de l’attention. Mais cela évite bien des larmes — des deux côtés.
Soutenir les parents : vous avez aussi besoin d’aide
On parle beaucoup de votre enfant, mais vous aussi, vous traversez cette phase. Et parfois, c’est vous qui êtes à bout. Qui avez tout donné, sans pause, sans filet. Alors oui, vous avez le droit de pleurer, de crier dans un oreiller, de dire « là, j’en peux plus ».
Être parent, ce n’est pas être infaillible. C’est être humain. Et un humain, ça a besoin d’aide. De relais. De repos. De soutien. Si vous vous sentez au bord du découragement, notre guide sur la dépression liée au terrible two propose des appuis réalistes et des ressources utiles.
Parler avec d’autres parents, consulter un professionnel, demander à un proche de prendre le relais une heure ou simplement s’autoriser à faire simple certains soirs (pâtes au beurre, dessin animé, et au lit), ce n’est pas un échec. C’est un acte de survie bienveillant. C’est montrer à son enfant qu’on prend soin de soi… pour mieux prendre soin de lui. Et quand deux tempêtes se croisent (jumeaux ou fratries rapprochées), ces repères sur le terrible two avec des jumeaux aident à préserver votre énergie et l’équilibre familial.
Et si on changeait aussi notre façon d’en parler ?
Notre manière de parler des enfants façonne profondément la façon dont on les perçoit… et dont ils se perçoivent eux-mêmes. Les avancées en psychologie infantile et en neurosciences l’ont confirmé : les mots que nous utilisons comptent.
Changer notre vocabulaire, c’est déjà changer notre posture. Dans les échanges du quotidien, dans les conversations entre adultes, il est temps de faire évoluer certains termes qui pèsent lourd sur les épaules des petits… comme des parents.
Et si on parlait de continence plutôt que de « propreté » ?
Et si on disait « accompagner vers le sommeil » plutôt que « l’endormir » ?
Et si on cessait de parler de « caprices », d’« enfants sages », de « bêtises », ou de « discipline » ?
Ces petits ajustements de langage peuvent ouvrir la voie à une parentalité plus consciente, plus respectueuse, plus douce. Un monde où les enfants peuvent tout simplement… être des enfants
Ce qu’il faut retenir : des pistes concrètes pour mieux vivre le terrible two
Le terrible two, ce n’est pas une crise à gérer… c’est une période à accompagner. Oui, elle est intense. Oui, elle nous bouscule, nous fatigue, nous met face à nos propres limites. Mais avec des repères, des outils et un peu de recul, elle peut devenir une étape fondatrice, pour votre enfant comme pour vous.
Voici les clés à retenir :
Identifier la source de la crise : est-ce une fatigue ? une frustration ? un besoin non comblé ?
Répondre aux besoins primaires : faim, soif, sommeil, inconfort… autant de signaux silencieux à décoder.
Mettre en place un cadre structurant : environnement préparé, routine stable, outils visuels.
Favoriser l’autonomie : choix simples, accès à ses affaires, participation aux gestes du quotidien.
Offrir des outils de retour au calme : boîtes sensorielles, espaces apaisants, câlins si c’est le bon moment.
Canaliser l’énergie : par des activités de décharge, du mouvement, du jeu libre et actif.
Garder votre calme : respirer, poser des limites claires sans crier.
Valider ses émotions : tout en fixant des repères rassurants.
Observer, anticiper, prévenir : un changement de ton, un regard fuyant, un geste qui s’accélère… autant de petits signes qu’on peut apprendre à lire.
Et surtout… prendre soin de vous : personne ne peut accompagner dans la bienveillance sans un minimum de réservoir intérieur.
Et vous ? Quelles sont les situations les plus délicates que vous vivez avec votre enfant ? Quelles astuces ont fonctionné pour vous ? Partagez-les en commentaire : vos expériences peuvent inspirer, rassurer, ou tout simplement faire du bien à lire.
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les émotions des enfants,
l’autonomie au quotidien,
ou encore le sommeil et les rythmes des tout-petits.
Parce que chez Mioveli, on croit qu’en comprenant mieux, on accompagne mieux.