On l’appelle le terrible two… mais est-ce que ça commence vraiment pile à 2 ans ?
Certains parents voient les premiers signes dès 15-16 mois, d’autres ont l’impression que ça explose plus tard. Entre les “non” à répétition, les colères soudaines et ce besoin farouche de tout faire seul, il n’y a pas de minuteur caché dans le cerveau de l’enfant qui se déclenche le jour de son anniversaire. Alors, à quel âge ça commence vraiment ? La réponse tient à des repères plus qu’à une date unique : les âges clés du terrible two (début, pic, fin) aident à situer quand cela commence pour votre enfant.
Les premiers signes : souvent entre 18 et 24 mois
Dans la majorité des cas, le terrible two se manifeste autour de 18-24 mois. C’est le moment où l’enfant prend conscience de lui-même, de son pouvoir d’agir… et de s’opposer. Dire “non” devient son outil favori.
Isabelle Filliozat parle d’abord d’une “période du non des parents” : l’enfant reçoit tellement d’interdits au quotidien (“ne touche pas”, “ne grimpe pas”, “ne crie pas”) qu’il renvoie le miroir… en disant non à son tour.
Isabelle Filliozat parle d’abord d’une “période du non des parents” : l’enfant reçoit tellement d’interdits au quotidien (“ne touche pas”, “ne grimpe pas”, “ne crie pas”) qu’il renvoie le miroir… en disant non à son tour.
Concrètement, ça peut ressembler à :
– Il ferme la porte que vous venez d’ouvrir, juste pour pouvoir l’ouvrir lui-même.
– Il s’accroche à sa cuillère alors qu’il n’arrive pas encore à manger proprement, mais refuse catégoriquement votre aide.
– Il veut absolument mettre son manteau quand il fait 30 degrés… ou refuser le bonnet quand il gèle.
Ces comportements déroutent, mais ils ont un sens : ce ne sont pas des caprices, c’est la découverte du pouvoir d’agir. Votre enfant teste son autonomie et construit peu à peu son identité.
Mon vécu : deux enfants, deux histoires
Je l’ai vu très différemment avec mes deux enfants.
Avec mon fils aîné, j’ai pratiqué l’éducation que je connaissais, celle que j’avais reçue. Je ne savais pas encore ce que signifiait préparer un environnement adapté. Et j’ai senti que son opposition arrivait tôt, qu’il se heurtait beaucoup à moi.
Avec ma fille, c’était différent. J’avais découvert la pédagogie Montessori et je lui avais préparé un cadre pensé pour elle : des objets à sa taille, des choix simples, un espace où elle pouvait agir seule. Je l’ai moins sentie “en opposition”, parce que beaucoup de ses besoins trouvaient déjà une réponse dans son environnement. Bien sûr, il y a eu des “non” et des colères, mais l’intensité n’était pas la même.
Pourquoi ça ne commence pas au même âge pour tous ?
Tous les enfants n’entrent pas dans cette phase au même moment. Pour certains, les premiers signes arrivent très tôt, dès 15-16 mois. Pour d’autres, c’est plus tardif.
Les raisons ? Elles sont les mêmes que celles qui expliquent pourquoi ça ne se termine pas au même âge pour tous : la maturité émotionnelle, le langage, le tempérament, l’environnement dans lequel il évolue.
👉 On développe ces facteurs plus en détail dans notre article : [Combien de temps dure le terrible two ?].
Ce qu’il faut retenir
Le terrible two ne commence pas pile le jour des 2 ans. Pour certains enfants, les premiers “non” apparaissent dès 15-16 mois. Pour d’autres, c’est plus tardif, parfois vers 2 ans et demi. Autour de 2 ans, la majorité vit un vrai pic d’intensité : opposition, colères, volonté de tout faire seul. Puis, peu à peu, les choses s’apaisent.
Le terrible two, ce n’est pas une “crise” programmée, c’est une étape de développement. Comme une petite adolescence avant l’heure, où l’enfant apprend à dire “je”, à exister comme individu à part entière.
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